samedi 1 septembre 2012

Je ne tiendrai pas jusqu'à 30 ans.

Je l'ai déjà évoqué sur ce blog, mais depuis toujours je sais que quelque chose cloche chez moi. Depuis l'enfance je sais que je ne suis pas comme les autres, et depuis ce temps là je suis convaicu que je ne serai jamais heureux. Mais j'ai et quelques pointes de naïveté. Des moments où je me disais que les choses pouvaient changer. Mais ce n'était qu'illusoire.

J'ai aussi déjà parlé des idées noires qui traversent mon esprit. Ces idées noires sont de plus en plus pesantes, et je me faisais la réflexion il n'y a pas longtemps qu'une fois passé trente ans je ne vois pas quelles forces il me resterait pour continuer à me battre.

Je sais déjà qu'on va me faire la morale sur le fait que des gens souffrent plus que moi, qu'ils traversent des épreuves plus difficile. C'est vrai.
Mais les gens qui se battent pour traverser ses épreuves, même si c'est parfois en vain, ont une raison de le faire. Leur famille, leurs espoirs... Je n'en ai aucune. Pas de perspective d'avenir, pas de famille à construire, rien à accomplir dans le néant de ma vie insignifiante.
Tout ce que j'arrive à faire, c'est à être de plus en plus aigri, au pont de me mettre à dos les seules personnels susceptibles de me comprendre.

Les gens me disent que pour être heureux en couple il faut déjà être heureux avec soi même. Le problème c'est que tout ce que j'entreprends et qui est censé me rendre heureux, qui est censé me donner l'impression d'avoir de quoi être fier de moi, tout ceci ne sert à rien... Ça ne change rien à mon malêtre, ça ne fait que me montrer qu'il n'y a rien à faire.

Mon simulacre de relation amoureuse de l'année dernière m'a ouvert les yeux (ou plutôt n'a fait que confirmer ce que je savais déjà mais que je ne voulais pas admettre), je ne suis pas fait pour les relations amoureuses. Pourtant c'est la seule chose qui m'avait redonné un peu espoir. J'essaye d'avancer dans ma vie mais ce putain de tunnel se mord la queue.

Plus je vois la société dans laquelle je vis, moins j'ai envie d'y vivre. Je ne tiendrai plus trois ans. La seule raison pour laquelle je suis encore en vie aujourd'hui  c'est parce que je suis trop fainéant pour mettre fin à mes jours... Mais un jour viendra où ma conscience de mon inutilité sur cette planète surpassera cette fainéantise. J'en suis  persuadé aujourd'hui.

Toutes les bonnes choses ont une fin, les mauvaises aussi...

4 commentaires:

  1. Au tout début je me suis dis " mais c'est pas possible, quelqu'un qui a l'air aussi lucide, honnête en sensible, puisse finir par se supprimer" .
    Mais ensuite, je me suis demandée, pourquoi écrire cela ? Qu'attendez-vous des commentaires ?
    En tant que lecteur, on a qu'une envie, ce serait de trouver en nous tout ce qui est possible pour combattre cette injustice quelque part. Mais je n'ai pas l'impression que c'est ce que vous voulez.
    Est-ce que vous relisez régulièrement vos articles, pour les analyser, ect ?...


    Je cois que pour ma part, non dans l'idée d'être intrusive, j'ai cherché à savoir si ce sentiment de solitude, et ce paradoxe entre l'envie d'être "attaché" à ce monde et la crainte d'en souffrir, était la même que celle que je ressens desfois.
    Je veux dire, vous n'êtes pas comme une enfant qui dit qu'il a peur des autres enfants.
    L'effort, la recherche de rencontre, l'analyse de comportement, il y a là une forme pure de courage quelque part.

    J'ai toujours eu l'impression d'être différente, mais j'ai essayé de le cultiver.

    03: 47 , une heure plus qu'indécente pour commenter un blog, mes excuses.

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    1. Bonjour Lucie.
      J'écris surtout sur l'impulsion du moment sans vraiment relire. Ce n'est pas le but "d'analyser" mais plus "d'évacuer".
      Je crois que si j'avais trop relu mes articles je les aurais pour la plupart supprimés, et le blog n'aurait donc plus d'utilité.

      J'avoue que ces derniers temps c'est très difficile, parce qu'on a beau vouloir garder l'espoir, ça ne nous empêche pas de rester lucide. J'essaye de changer des choses dans ma vie, mais j'ai toujours l'impression de faire du sur place, ou pire, de revenir en arrière.

      Je me dis toujours qu'un "déclic" est possible, comme l'été dernier, mais j'ai vraiment besoin de quelque chose de durable et non plus une illusion, parce que je ne sais pas combien je pourrai en supporter.

      Et forcément plus le temps passe, et moins j'y crois. Cette impression que les années nous éloignent d'une éventuelle réussite.
      Plus on reste longtemps seul, plus on a de chances de le rester...

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  2. Cela dit, je pense faire un blog prochainement.

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  3. Bonjour,

    Je découvre ce blog avec intérêt, étant moi-même atteint de ce qu'on appelle timidité amoureuse.
    Cette "timidité", entre guillemet car pour moi, il s'agit plus d'une forme pathologique que de timidité caractérielle, je la ressens plus comme une forme d'amputation psychique qu'autre chose, privé d'un besoin, primaire, d'être aimé. Et si nous sommes conscient que cela vient de nous, et que de nous, c'est d'autant plus désarmant que de savoir que la solution est également en nous, et que nous sommes inexorablement balancés entre périodes d'espoir, où nous sommes prêt à faire des efforts, souvent maladroits, mais efforts quand même, et prises de conscience, du fossé qui s'est créé entre nous et les personnes ayant connu une vie sentimentale normale.
    Bref.
    Je rebondis sur ce billet, car je viens d'avoir 30 ans, et j'avais aussi pensé à ça. Passé 30 ans, ce sera trop tard, le fossé se sera trop creusé. Trop tard. 30 ans, sans avoir jamais connu de sentiments réciproques, sans jamais m'être senti heureux avec quelqu'un. Des fois, on se demande comment on en est arrivé là. Mais c'est comme ça...
    Cela dit, je ne poste pas juste pour enfoncer des portes ouvertes sur ce que nous connaissons déjà ou pour m'entendre parler. Non. Je n'ai pas pu m'empêcher de lire les différents billets de ce blog (après tout, c'est à ça que servent les blogs, n'est-ce pas?) , et je me dis qu'il y'a sans doute encore de l'espoir pour toi.
    Je veux dire qu'on sent quand même une démarche, tu as des opportunités, et je pense que tu as encore les possibilités de te sortir de ça. Tu n'es pas seul dans ce cas, loin de là si tu veux mon avis, mais que tu fais partie de ce qui sont suffisamment proches de s'en sortir et qu'il serait dommage d'abandonner maintenant.
    Courage.

    Maxime

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