dimanche 1 mai 2011

Marissa Pt. 1

Alors là je ne sais pas trop par quoi commencer, ça risque d'être un peu long...

Je vais vous raconter une grande partie de ma vie, une des plus importante, une partie qui a peut-être conditionné tout ce que je suis aujourd'hui. Et comme pour beaucoup d'entre nous, cette partie prédominante dans mon existence, il s'agit bien entendu d'une fille.
Cette fille je vais l'appeler Marissa par la suite.

Alors comment tout cela a commencé, et quand ?
C'était il y a très longtemps. Tellement longtemps que je ne m'en souviens plus vraiment à vrai dire. En fait aussi loin que je me souvienne elle a toujours été là.
On était ensemble à la maternelle. Oui oui, à la maternelle, ça remonte !
Le plus étonnant dans tout ça, c'est que je ne lui ai jamais vraiment parlé. Ou très peu.
Comment une fille avec qui j'ai eu si peu d’interactions peut-elle m'avoir marqué à ce point ? C'est un mystère !

On dit souvent que les enfants ne connaissent pas ce qu'est l'amour. Je ne sais pas si ce que j'ai ressenti pour elle en était, mais en tout cas je n'ai jamais ressenti rien de tel avec quiconque. J'avais à peine 4 ans et j'avais déjà rencontré la femme parfaite. La femme de ma vie. Un peu jeune pour mettre les femmes sur un piédestal ?
Elle habitait dans le village juste à côté du mien. Mais on ne se voyait pas en dehors de l'école.
Déjà à l'époque je ressentais comme une sorte de honte de ressentir se que je ressentais pour elle. Jamais au grand jamais je n'aurais pu lui dire quoique ce soit. Même pas aujourd'hui. D'ailleurs très peu de personnes étaient au courant.

Le temps à passé, les sentiments eux sont restés. En arrivant au primaire, on n'était plus dans la même école. donc forcément je l'ai perdue de vue. Notez comment je dis "je l'ai perdue de vue" et non "on s'est perdus de vue", car pour être honnête je ne sais même pas si elle savait que j'existait à l'époque.
Pendant ce temps là j'ai eu le béguin pour une ou deux autres filles mais elle restait toujours dans es pensées.
Il se trouve que j'ai fait ma première communion dans son village, ce fut les grandes retrouvailles. Mon dieu qu'elle était belle ! Et paf, re coup de foudre... Je l'ai vue au catéchisme toutes les semaines pendant plusieurs mois.
Le jour J de la cérémonie, elle en robe blanche, moi en costard, main dans la main devant l'autel, écoutant le sermon du même abbé qui avait marié mes parents 15 ans plus tôt, imaginez le symbole ! Certainement un des plus beaux jours de ma vie. Bien entendu elle ne se doutait de rien, et après ce jour on ne s'est plus revus pendant plusieurs années...

Vint le jour de notre arrivée au collège, où on était enfin réunis !
... la suite plus tard :)

dimanche 3 avril 2011

Ça va Henry ?

C'est ce que vient de demander mon père il y a quelques minutes alors que je venais de créer ce blog et que je composais le premier message.

Ce qui est paradoxal, c'est que souvent on veut que les gens se soucient de nous, que quelqu'un remarque que tout ne va pas. Mais pourtant, quand on nous demande si ça va, on répond machinalement "oui ça va :)". quel mensonge éhonté !

A la maison ma mère ne me demande jamais comment ça va. Mais je sais que ce n'est pas parce qu'elle s'en fout. Elle sait que les choses pourraient aller mieux (euphémisme), mais que je préfère ne pas en parler. Evidemment si mon père me pose régulièrement la question, c'est parce qu'il sait, même s'il n’est pas dans ma tête, que ma vie n'est pas une vie rêvée. Je crois que sa manie de me demander aléatoirement "ça va Henry ?" quand on se croise dans l'appartement est sa façon a lui de me dire "je sais que tu retiens plein de choses au fond de toi et que tu ne souhaites pas en parler, mais sache que je suis là et que je n'ignore pas tes problèmes". Quelque part ça me touche un peu.

Je reparlerai de ma famille et de son rapport à mon mal-être un peu plus tard.

Le chanteur.

Vous n'avez jamais eu le sentiment de ne pas être comme les autres ?
Bien sûr que si, tout le monde se sent différent. On est tous "uniques". Je pense qu'on se sent tous, chacun à son échelle, "différent" de la masse. On ne rentre pas dans le moule.
On va dire que pour certains ce sentiment est plus fort que pour d'autres.

"Je me présente, je m'appelle Henry, je voudrais bien réussir ma vie, être aimé.
Être beau, gagner de l'argent, pis surtout être intelligent. Mais pour tout ça, il faudrait que je bosse à plein temps."

Pas mal comme présentation, non ? Balavoine est un des mes chanteurs français préférés (je tiens ça de ma mère).
Si travailler dur peut aider pour réussir sa vie et gagner de l'argent, je ne pense pas que ça ait un impact sur notre beauté et notre capacité à être aimé (à part par les personnes matérialistes et cupides, j'entends les mauvaises langues dire "les femmes quoi !"). En plus de ça j'ai le gros défaut d'être assez fainéant, donc on ne peut pas dire que je me suis mis ardemment à la tâche...

Bon ben pour moi c'est râpé, j'ai 25 ans, je vis chez mes parents, j'ai abandonné mes études à même pas 23 ans, j'ai eu mon premier CDD il y a 5 mois (à temps partiel jusqu'au mois dernier, désormais à temps plein jusque fin août), entre temps je ne faisais pas grand chose de mes journées.
Je suis célibataire, je l'ai toujours été. Je reviendrai là dessus plus tard.

Les choses ne se sont pas passées comme j'aurais pu le souhaiter. Mais elle se sont passées comme je me doutais qu'elles allaient se passer. Je ne sais pas pourquoi, mais au fond de moi j'ai toujours su que les choses allaient se passer ainsi. Donc au final je ne suis pas vraiment déçu ou surpris. Je suis juste fatigué de cette vie sans surprise, sans but.

Je vais raconter, au fur et à mesure sur ce blog, mes histoires qui m'ont menées là où je suis aujourd'hui.
Peut-être que certains d'entre vous se reconnaîtrons, d'autres ressentiront de l'empathie, ou de la pitié.
Quoiqu'il en soit, bienvenue dans ma vie.